3.19.2014
3.18.2014
Introduction
De Gemmarum lapidumque, copie de 1539
S'appuyant sur des sources grecques
et latines il expose « la vertu » propre
à chaque
pierre et un supposé usage médical
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La cristallographie est la science des cristaux. Elle
concerne la forme extérieure, la structure interne, la
croissance et les
propriétés physiques des cristaux.
Le mot « cristal » d’origine grecque (krustallas) signifie «
solidifié par le froid ».
Les grecs pensaient que le cristal de roche, le quartz,
provenait de la transformation par le froid de la glace.
A travers les âges, les êtres humains ont découvert et
observé des "cailloux" dont les formes et les couleurs les ont intrigués
et ils leur ont attribué des symboliques particulières. Cet observation des
cristaux est loin d'être récente. Déjà les Égyptiens connaissaient la turquoise
et les gemmes (diamant, saphir, émeraude, rubis) étaient très appréciés au
temps de l'antiquité. Strabon invente le mot Krystallos pour désigner le
quartz1. Il est évident que les cristaux ont toujours fasciné tant par leur
aspect translucide et coloré que par leur forme facettée. Ces deux aspects sont
intimement liés aux propriétés physiques propres aux cristaux et au fait qu'ils
soient ordonnés. Cependant cet ordre est resté fort longtemps incompris.
L'histoire de la cristallographie s'étale principalement sur deux siècles (XIXe
et XXe siècles).
À partir de la fin du xviiie siècle, l'approche que l'on va
avoir du monde des cristaux va être d'ordre purement géométrique, inspirée en
cela par l'extrême rigidité du monde minéral. Domaine réservé tout d'abord aux
naturalistes, la cristallographie va prendre son envol en France
essentiellement au cours des XIXe et XXe siècles et sera marquée principalement
par trois figures : Jean-Baptiste Romé de l'Isle, René Just Haüy et Auguste
Bravais.
3.17.2014
1619 - 1665
Depuis très longtemps on pense que l’aspect extérieur des
cristaux est lié à un ordonnancement interne régulier de la matière. Les
premières indications sur cet ordre interne, se trouvent dans les travaux de
Johannes Kepler en 1619, et de Robert Hoocke en 1665, ce dernier a été publier son livre "Micrographie "qui devient immédiatement un grand
succès. Le livre présente ses observations réalisées à l'aide de microscopes et
de télescopes. Ses très belles gravures sur cuivre sont particulièrement
spectaculaires. Ses planches sur les insectes ainsi que le texte contribuent à
faire avancer les observations faites à l'aide du nouveau microscope. Les
planches sur les insectes sont dépliables et d'un format plus grand que le
livre.
Même si ce livre est surtout célèbre pour ses observations
faites à l'aide du microscope, Micrographie décrit aussi des corps planétaires
lointains.
3.16.2014
1669
Niels Stensen est un
anatomiste, géologue et évêque
d'origine danoise, né le 11 janvier 1638 à
Copenhague
et mort le 26 novembre 1686 à Schwerin en Allemagne.
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La première loi quantitative de la cristallographie (loi sur
la constance des angles) a été entrevue en 1669 par
le danois Nils Steensen à
partir de mesures des angles entre les faces de cristaux de quartz.
Il démontre que les faces d’un cristal font entre elles des angles dièdres
qui sont constants pour une espèce cristalline donnée. Par contre le
développement relatif des faces peut varier d’un échantillon à un autre. Les
faces d’un cristal sont déterminées en orientation et non en position, ceci
conduit à la loi de constance des angles.
3.15.2014
1690
Christian Huygens, né le 14 avril 1629,
à La Haye et mort le 8 juillet 1695 dans
la
même ville, est un mathématicien,
un astronome et un physicien néerlandais.
Il
est le fils de Constantin Huygens.
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À partir d’une étude sur la biréfringence de la calcite, Christian
Huyghens a suggéré en 1690 que ces
propriétés optiques pourraient s’expliquer par
des règles d’arrangement interne au sein du cristal.
Pour expliquer ce phénomène, Huygens supposa quen plus
dune onde sphérique primaire une onde secondaire ellipsoïdale se propageait
dans le cristal de calcite. Cest au cours de cette étude que Huygens fit la
découverte fondamentale de la polarisation des ondes lumineuses. Il observa que
chacun des deux rayons lumineux réfractés par la calcite peut être éteint en le
faisant passer à travers un second cristal de calcite, lorsque ce dernier
cristal tourne autour de la direction du rayon lumineux émergent. Huygens fut
ainsi le premier à suggérer que la lumière nétait pas une quantité scalaire.
3.14.2014
1772
C'est ainsi qu'en 1772 paraît l'Essai de cristallographie de Jean-Baptiste Louis Romé de L'Isle, qui orné
de dix planches sur lesquelles sont gravées les formes de 175 cristaux. Il se
peut que Romé ait écrit son livre pour essayer d'obtenir une reconnaissance et
surtout une position à l'Académie. La même année en effet, il pose sa
candidature au poste d'adjoint chimiste laissé vacant par Lavoisier, lui-même
nommé associé auprès de l'Académie des sciences. Ce poste était manifestement
très recherché, et il n'y eut pas moins de neuf candidats : outre Romé, Baumé, Bucquet,
Veilard, Laborie, Mitouard et Demachy "ainsi que Mrs Rouelle et Darcet (Jean
d'Arcet) en addition". Ce fut Antoine Baumé, Maître-Apothicaire qui fut
nommé le 25 décembre 1772.
Dans sa Cristallographie, Romé définit de nombreuses espèces
nouvelles : les minéraux qu'il a rapportés de ses voyages lointains, l'axinite
de Bourg-d'Oisans, etc. Il y introduit de nouveaux termes tels que dièdres ou
cristaux maclés, troncatures, qui resteront dans la littérature.
Shématisation de Jean-Baptiste Louis Romé de L'Isle: Le Cube ou l'Hexaèdre et ses modification |
3.13.2014
1774
La
seconde loi (loi des indices rationnels ou des troncatures simples) a été
énoncée en 1774 par l’abbé Réné-Just Haüy. Il avait remarqué que lors du
clivage de cristaux de calcite, il obtenait des morceaux dont la forme était
rigoureusement semblable à celle du cristal initial. Il a admis que les
cristaux étaient constitués de parallélépipèdes identiques qu’il nommait «
molécules intégrantes ». De cette proposition il découle que la position de
chaque face d’un cristal peut être repérée dans l’espace par trois nombres
entiers.
Les
thèses de Haüy furent affinées par W. H. Miller qui introduisit les méthodes de
la géométrie analytique en cristallographie et qui proposa un système de
notation toujours utilisé actuellement.
3.12.2014
1782
1782 l'année de la découvert de la goniomètre par Arnould
Carangeot le naturaliste et minéralogiste français qui né en 1742.
En
radiocristallographie, le goniomètre est la partie du diffractomètre qui sert à
déterminer les angles. Les mouvements sont motorisés.
Dans
la majeure partie des cas, les angles sont déterminés par les ordres donnés aux
moteurs (moteurs pas à pas) : lors de l'initialisation, l'appareil établit son
zéro (par rapport à un point de référence, par exemple une encoche sur le
goniomètre) ; l'angle correspondant au zéro du moteur est déterminé par une
procédure d'alignement.
Dans
le cas d'une mesure à haute résolution, il devient très long de stabiliser la
position exacte des moteurs (la boucle de rétroaction génère des oscillations
qui se réduisent au fur et à mesure). Dans ce cas, il est plus intéressant (gain
de temps) de laisser le moteur se placer approximativement, puis de mesurer l'angle
(mesure automatique, par exemple à l'aide d'un capteur optique).
Un
goniomètre est un appareil ou un capteur servant à mesurer les angles
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3.11.2014
1849
La
contribution de Auguste Bravais à la cristallographie est particulièrement
importante.
Dans
son ouvrage de 1849, « Structure réticulaire des cristaux », il a énoncé le
postulat suivant qui constitue la base de la cristallographie :
POSTULAT
DE BRAVAIS :
Étant
donné un point P, quelconque dans un cristal, il existe dans le milieu, une infinité
discrète, illimitée dans les trois directions de l’espace de points, autour
desquels l’arrangement de la matière est le même qu’autour du point P.
De
ce postulat résulte la notion de réseau
tridimensionnel cristallin et tous les problèmes de symétrie
qui en découlent. Bravais a également introduit en cristallographie, la notion
fondamentale de réseau réciproque (l’espace dual des mathématiciens).
Le postulat Bravais résulte la notion de réseau tridimensionnel cristallin |
3.10.2014
1895 : Découvert de Rayon X
À la
fin du XIXe siècle, Wilhelm Röntgen, comme de nombreux physiciens de l'époque, se
passionne pour
les rayons cathodiques qui ont été découverts par Hittorf en 1869
; ces nouveaux rayons avaient été étudiés par Crookes2. À cette époque, tous
les physiciens savent reproduire l'expérience de Crookes mais personne n'a eu d'idée
d'application de ces rayonnements.
En 1895,
Wilhelm Röntgen reproduit l'expérience à de nombreuses reprises en modifiant
ses paramètres expérimentaux (types de cibles, tensions différentes, etc.). Le 8
novembre 1895, il parvient à rendre luminescent un écran de platinocyanure de
baryum. Röntgen décide alors de faire l'expérience dans l'obscurité en
plongeant son tube de Crookes dans un caisson opaque. Le résultat est identique
à la situation normale. Röntgen place ensuite différents objets de différentes
densités entre l'anode et l'écran fluorescent, et en déduit que le rayonnement
traverse la matière d'autant plus facilement que celle-ci est peu dense et peu
épaisse. Lorsqu'il place des objets métalliques entre le tube et une plaque
photographique, il parvient à visualiser l'ombre de l'objet sur le négatif.
Röntgen
en déduit que les rayons sont produits dans la direction des électrons du tube
et que ce rayonnement est invisible et très pénétrant.
Comme
il ne trouve pas de dénomination adéquate, Röntgen les baptise « Rayons X ». Ce
rayonnement est encore souvent appelé Röntgenstrahlung (littéralement : «
rayons de Röntgen ») en Allemagne, et que l'autre nom de la radiologie est
encore aujourd'hui la röntgenologie.
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